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Journée internationale des droits des femmes

Publié le 4 mars 2024, par Raphaël GAZEL

Ce vendredi 8 mars aura lieu la Journée internationale des femmes, ou des droits des femmes. Cette journée est l’occasion d’offres promotionnelles sur les parfums, fleurs ou autres ; pour autant, il est également nécessaire d’évoquer son côté profondément social. C’est, dès l’origine, une journée instituée pour commémorer et mettre en avant les luttes pour l’émancipation des femmes, remémorer les inégalités dont elles font l’objet, continuer à les dénoncer et dégager les pistes d’un avenir meilleur et plus égalitaire. 

Les inégalités salariales persistantes sont bien connues : +14,1 % en faveur des hommes après le lissage « équivalent temps plein » selon l’Insee. Un chiffre dont la régression, bien réelle depuis des décennies, ne peut cacher, encore aujourd’hui, des inégalités de situation marquées. 

En dehors des conditions salariales, les femmes sont naturellement plus sujettes au travail précaire, aux emplois à temps partiel (occupés à 80 % par des femmes), aux carrières hachées dues entre autres aux périodes de grossesse, aux congés maternité et l’éducation des enfants, alors que la France vient à peine de combler son retard en allongeant le congé paternité pour les pères de famille (11 à 28 jours). Cette surreprésentation des femmes dans le travail précaire ou à temps partiel expliquerait pour plus de 40 % les inégalités de revenus, et constitue le principal levier sur lequel devraient se pencher les pouvoirs publics. Par ailleurs, certaines situations de précarité touchent en particulier les femmes : c’est le cas des femmes âgées, dont les pensions de retraite sont significativement inférieures à celles dont disposent les hommes. C’est le cas également des familles monoparentales, dont plus de 4 sur 5 sont composées de mères isolées. 

Par ailleurs, les inégalités perdurent au cœur de la distribution des secteurs dans lesquels elles occupent l’essentiel des emplois. Les femmes sont également particulièrement présentes dans les métiers de l’éducation ou du « care », à savoir l’aide aux personnes, le travail social ou les soins à domicile. Or ces métiers sont encore dévalorisés, symboliquement et financièrement, quand des circonstances comme la pandémie de Covid-19 viennent pourtant rappeler leur caractère essentiel. 

À ceci s’ajoutent encore une répartition inégale des tâches domestiques, une inclination plus marquée à s’occuper des enfants ou des séniors notamment quand ils sont malades. 

Les conséquences pèsent en premier lieu sur le pouvoir d’achat. Ce sont les femmes qui affirment en plus grandes proportions que les hommes éprouver des difficultés financières. Ainsi, seules 47 % d’entre elles peuvent se permettre une épargne (contre 47 % des hommes), 45 % disent se permettre quelques achats plaisir (60 % des hommes) et 61 % sont parvenues à financer l’ensemble de leurs dépenses à la fin du mois (76 % des hommes)*. Elles sont, en cette conjoncture, particulièrement enclines à la recherche de promotions et bons de réduction, affirmant qu’il s’agit d’un levier important à activer pour améliorer leur pouvoir d’achat. 

À l’approche du 8 mars, ce bref état des lieux s’impose, ainsi qu’un rappel des revendications portées à l’occasion de cette journée : réduction des inégalités salariales, promotion d’un accès plus équitable aux postes à responsabilités, revalorisation financière et symbolique des métiers de l’éducation, du social et des soins, amélioration de l’accès à l’autonomie, lutte contre les discriminations, renforcement des politiques de conciliation entre vie professionnelle et familiale (congés maternité et paternité, garde d’enfant…) Autant de moyens susceptibles d’améliorer conditions de vie et pouvoir d’achat des femmes en activant des leviers spécifiques, ce qui rejaillirait sur la société entière. 

  

*Étude Opinion Way