Lucie, 36 ans, est secrétaire dans un hôtel. Elle vit à Bordeaux, avec son mari, Adrien et leurs deux enfants de 7 et 10 ans. Avec le salaire de Lucie, d’environ 1 800 euros et celui d’Adrien, l’équivalent de 2 500 euros par mois, les revenus du couple dépasse les 4 000 euros mensuels. Cependant, même avec ces revenus, jongler avec les dépenses dans une ville comme Bordeaux reste un défi quotidien pour cette famille de quatre personnes.
Pour Lucie et son mari, l'équation de la vie en ville s'accompagne de multiples variables financières. Le logement, en particulier, pèse lourdement sur leur budget, malgré leur déménagement de Paris à Bordeaux pour des raisons de qualité de vie et de coût plus abordable comme elle l’explique : « À Paris, la vie est très enrichissante, aussi bien socialement que culturellement, il y a toujours quelque chose à faire. Cependant, le coût de la vie y est élevé et nous avions besoin de revenir dans un environnement plus calme que celui de la capitale. ». Aussi, avec leurs deux enfants à charge, le besoin d'une voiture pour les déplacements était inévitable, entraînant des frais supplémentaires de stationnement et d'assurance, en plus des abonnements aux transports en commun.
Élevés dans une atmosphère où la musique et le sport étaient très importants, Lucie et son mari partagent désormais leurs passions avec leurs enfants, qui suivent chacun une discipline artistique et sportive. Ce désir de fournir une éducation enrichissante à leurs enfants a malheureusement un coût très important.
Pourtant, Lucie a trouvé de nombreuses stratégies pour optimiser leur pouvoir d'achat, tout en préservant la qualité de vie de sa famille. Elle explique même : « Pour moi, chaque euro compte, mais je refuse de sacrifier la qualité de vie de ma famille pour des économies à court terme ».
La chasse aux dépenses fantômes
Parmi ses tactiques, Lucie privilégie les marques distributeurs lors de ses achats : « J'ai réalisé que les produits des marques distributeurs offrent souvent la même qualité que les marques commerciales, mais à un prix beaucoup plus abordable ». Cette approche lui permet de réaliser des économies significatives sur ses dépenses courantes, sans compromettre la qualité des produits qu'elle achète pour sa famille.
Aussi, elle a mis en place ce qu'elle appelle sa stratégie de « chasse aux dépenses fantômes ». Elle explique : « Je traque toutes les petites dépenses isolées, celles qui semblent insignifiantes, mais qui s'accumulent rapidement. Des achats impulsifs de quelques euros qui peuvent sembler négligeables, mais qui à la fin du mois, représentent une somme considérable. Parmi eux, il y a souvent des petits abonnements inutilisés ou des dépenses inutiles, car on a mal préparé la liste de courses. ».
Cuisiner en quantité pour économiser
En suivant cette technique Lucie a fait un constat intéressant : « Le midi, je ne me préparais jamais à manger et je me suis rendu compte que chaque repas acheté à l'extérieur me coûtait entre 7 et 8 euros. Multiplié par le nombre de jours travaillés dans le mois, disons 22, cela représente près de 170 euros. ».
Pour contourner cette dépense, Lucie planifie ses repas avec soin, en cuisinant en grande quantité les plats familiaux. Elle explique : « Je consacre une partie de mon temps libre du week-end à cuisiner en grande quantité. Cela me permet d'avoir toujours des repas prêts pour les midis de la semaine, et surtout, cela me permet d'économiser jusqu’à 5 euros par repas. ».
Pour faciliter cette pratique, elle a investi dans un grand congélateur et dans une vingtaine de récipients alimentaires. Elle voit ces achats comme un investissement à long terme, qui lui permet non seulement d'économiser de l'argent en cuisinant en grande quantité, mais aussi de réduire le gaspillage alimentaire en stockant efficacement les restes de repas.
Lucie réussit donc à conjuguer sa vie en ville et sa vie de famille grâce à un budget alimentaire optimisé. Comme elle le souligne : « En gérant efficacement notre budget, nous parvenons à vivre confortablement, tout en préservant nos valeurs et nos priorités familiales. ».